Fashion therapy [Saveria]

Bouleversé après l'entrevue avec Nate et Blair, Chuck décida d'aller noyer son mal-être dans les boutiques de luxe. Faire chauffer un peu la carte gold lui donnerait un bref instant l'illusion de controler sa vie..

Il poussait la porte de chez DKNY lorsqu'un flash mauve sur sa droite attira son attention. Une brune de dos avec un trench violet.
* Blair a presque le meme. On dirait presque Blair de dos en fait. Sauf que cette fille a les cheveux plus foncés. Elle est plus menue, aussi.. *

Chuck fit quelques pas pour la voir de profil. En réalité, elle était très différente de B.
* Elle est plus fine de visage.
Elle a un style beaucoup plus personnel, mais tout aussi hors de prix ! *

Chuck secoua la tete, comme pour chasser physiquement ces pensées de son esprit.
* ARRETE DE PENSER A BLAIR TOUT LE TEMPS ! *

La fille au trench violet regardait avec perplexité une paire d'escarpins bleu klein. Ah, les dilemmes de mode..
Vu comme elle était habillée, ça ne devait certainement pas etre le prix exorbitant des chaussures qui la retenait, mais des interrogations bien plus complexes.

- Si j'étais toi, je ne les prendrais pas.
- Ah oui ? Et pourquoi ça ?
- Parce que le bleu klein était si furieusement tendance la saison dernière qu'un nombre incalculable de modeuses pathétiques ayant toujours un train de retard va se précipiter sur les objets de cette couleur. Alors à moins que tu ne veuilles leur ressembler..

Ah, la mode ! Saveria esquissa un sourire. Sephora avait refusé de l'accompagner pour ce qu'elle avait appelé "un premier repérage des magasins".
Sephora connaissait trop sa jumelle, visiblement : Sav' allait forcément s'arrêter partout, acheter des tonnes d'objets tous plus extravagants les uns que les autres, et se servir de Sephora comme poupée.

Arrêtée chez DKNY, elle venait de se faire aborder par un type. Plutôt pas mal, comme type, d'ailleurs, ne put s'empêcher de songer Saveria.
Elle reposa sans hésiter l'objet qui prenait toute son attention quelques secondes plus tôt.

- Eh bien... Merci du conseil !

Elle lui adressa un petit sourire, et passa derrière son oreille une mèche brune. A y regarder mieux, le type avait l'air... bizarre. Dans le sens où il ne semblait pas dans son assiette. Se mordant la lèvre pour ne pas lui poser de questions, Sav' lâcha :

- Saveria Dolloway. Je viens d'arriver ici, et... je visite !

[ j'aime ton post aussi
je sens qu'on va faire de grandes choses ensemble, XD ]

Chuck eut un petit sourire triste en la voyant suivre son conseil.
* ELLE au moins elle n'est pas débordante d'orgueil, visiblement. *

En l'entendant se présenter, le sourire de Chuck s'agrandit.
* Une nouvelle ? Mais QUELLE CHANCE, Bass ! Pas encore pervertie par la jungle Manhattanienne ! *
- Chuck Bass.
Pour la première fois de la vie de Chuck, ce nom n'éveillait aucune lueur particulière dans les yeux d'une fille.
* Si tu savais, petite.. *
- Pour tout dire, ici, je fais partie des meubles.
Bienvenue dans la jungle la plus féroce du monde. Les jaguars y sont peut etre manucurés, mais ne t'y trompe pas..
Leurs griffes n'en sont que plus acérées !

Chuck baissa la tete d'un air désabusé. Il se reprit. Il n'allait quand meme pas jouer les rabbat-joie dès le début :
- Pourtant.. Je ne m'imagine pas vivre ailleurs dans l'univers qu'à Manhattan.
* Et tu verras bien vite que Manhattan ne s'imagine pas vivre sans moi.. *

[Lool on va s'amuser ^^]

S'intéressant vaguement à une nouvelle paire d'escarpins (mais PAS bleu klein), Saveria lui jeta un oeil distrait. Elle lança, en simple constat :

- Chuck ? Curieux, comme prénom.

Puis elle ajouta, avec un petit sourire narquois :

- Un meuble dans une jungle de jaguars manucurés... Jolie image, sourit la jeune femme. Je me méfierais, dans ce cas-là. Peut-être devrais-je commencer par me méfier de toi ?

Qui sait... Sav' planta ses yeux dans ses ceux de Chuck :

- C'est vrai qu'ici... Ca à l'air différent. Je voyage beaucoup, je veux dire. Mais ça à l'air vraiment bien ici, même si rien ne vaut Paris.

Elle reposa la paire de chaussures, et eut une petite mine entendue.

* CURIEUX ? * C'était la première fois qu'une fille répondait ça à la mention du nom "Chuck Bass".
- Chuck est le diminutif de Charles. Ca fait un peu moins.. distingué, dirons nous.

- Un meuble dans une jungle de jaguars manucurés... Jolie image, sourit la jeune femme. Je me méfierais, dans ce cas-là. Peut-être devrais-je commencer par me méfier de toi ?
Tiens, cette fille avait de la répartie.
* Tu n'as pas idée à quel point ! *
- C'est parfaitement exact ! Je vois qu'on ne peut rien te cacher !
Le petit sourire de Chuck semblait démentir ses propos. Ils étaient pourtant TELLEMENT vrais...

- Ah, Paris... Les macarons... La Seine.. Chanel ! Je regrette de ne pas parler un français assez bon pour profiter de cette ville autant qu'elle le mérite !
N'empeche que Manhattan gagne a etre connu. Avec un bon guide, évidemment..
Chuck mis une main dans sa poche et en tira une carte de visite cartonnée.
- Appelle moi un de ces quatre, si ça te tente !

Tu es à NY pour combien de temps ?

Sav' hocha la tête.

- Ah... Ca fait nettement moins... bizarre.

Son nom, s'entendait. Saveria eut un petit sourire du style "désolée, je voulais pas dire ça".

- C'est parfaitement exact ! Je vois qu'on ne peut rien te cacher !

Elle le regarda, hésitante. Disait-il la vérité ? Il était vraiment... étrange.

- En effet... Dois-je suivre également ce conseil-ci ?

Elle ajouta, à la mention de Paris, un léger sourire aux lèvres, les yeux perdus dans ses souvenirs :

- Sans oublier la Tour Eiffel ! Et quant à parler français... Ca peut s'arranger, remarqua Sav'.

Un peu troublée, elle prit la carte, et la glissa dans son sac, avant de répondre, regardant autour d'elle :

- Je ne sais pas. Mon père voyage beaucoup, je ne fais que le suivre. Pourquoi ?

- Haha. A toi de voir. Beaucoup de gens te diront des choses pas roses sur mon compte, alors je préférais t'en parler d'abord.
Ne me regarde pas comme ça, je n'ai jamais tué personne !
Je suis juste jeune et riche dans une ville qui offre tout ce dont un homme peut rêver, et j'admets en avoir parfois abusé.

Saveria paraissait confuse en prenant sa carte.
* Bien joué Bass. Perds tes réflexes habitués aux fauves de Manhattan, c'est de la porcelaine française ! *

- Ma question était intéressée.. A traduire par : est-ce que tu restes assez longtemps pour étudier ? et si oui, où ça ?

- C'est honnête, au moins, remarqua Saveria.

Que répondre de plus ? Elle allait attendre d'en savoir plus avant de juger... Après tout, elle n'allait pas se mettre à dos avec la première personne qu'elle rencontrait, aussi fourbe qu'elle soit.

- Constance Billard. Je vais là-bas. Tu connais ?

Ainsi, il fallait même traduire les paroles des autres pour comprendre ce qu'ils voulaient réellement dire... Après Paris, cette ville, aussi charmante soit-elle, semblait bien compliquée... Son portable vibra : un message de son père, lui demandant ce qu'elle faisait. Allait-il un jour lui ficher la paix ?
" Demande à Seph', elle le sait. "
Saveria releva les yeux sur son interlocuteur, qui semblait attendre qu'elle ait terminé.

Chuck eut un petit rire.
- Je connais assez bien, vu que j'étudie juste à côté.. A St Jude, l'équivalent masculin !
On se reverra à l'école alors..

Une fois que Saveria eut refermé son téléphone, Chuck le désigna d'un air moqueur :
- En tout cas je t'annonce que tu es prète pour intégrer Constance. Les filles là bas sont toutes totalement ACCRO à leur portable.
Surtout à cause de Gossip Boy et Gossip Girl.. déjà entendu parler ?
Non je suis bête sinon tu ne m'adresserais pas la parole !

Devant l'air perplexe de Saveria, Chuck lui fournit quelques explications :
- Ce sont deux espèces de mouchards qui ont chacun leur blog et qui postent en permanence des rumeurs sur les.. célébrités de Constance et Saint Jude, particulièrement mes amis et moi meme. Chaque élève de l'école - ou du moins chaque élève ayant une quelconque importance - est abonné à leur fil RSS, pour etre au courant des actualités en temps réel. Pour la majeure partie, c'est histoire d'etre toujours au courant des derniers potins. Pour un groupe plus restreint, c'est la seule manière d'éviter la désagréable sensation que vous etes le dernier à apprendre qu'ils ont lancé une rumeur sur votre compte..

Saveria releva la tête :

- Ah, St Jude, je connais ! Enfin, j'en ai entendu parler.

Elle fronça les sourcils à la remarque de Chuck. Gossip Girl et Gossip Boy ? Un nouveau truc du coin ? Si ça continuait comme ça, elle allait totalement être dépassée !

- Je ne suis pas ACCRO à mon portable, mais je regarde quand j'ai un message, rien de plus normal, s'exclama-t-elle.

Le reste du... discours de Chuck fit se fermer la bouche de Sav'.

- Oulà ! Et vous ne savez pas qui c'est ? Non, j'imagine, réfléchit-elle. Mais... C'est dingue. Ils n'ont vraiment que ça à faire, ou alors ça les amuse de créer des embrouilles ?

- J'imagine que oui, ça les amuse. Mais.. ça amuse aussi beaucoup de monde si tu vois ce que je veux dire.. ils n'auraient AUCUNE puissance de nuire s'ils n'avaient pas justement un.. public. On pourrait dire qu'en se tenant informé de ce qu'il se passe dans la vie des autres, on alimente la bête qui peut causer notre propre perte.. C'est assez tordu si on y réfléchit.
Imagine si tout le monde arrêtait de les lire..

Le portable de Chuck se mit à sonner. Alerte Gossip Girl !

- Quand on parle du loup...

Chuck ouvrit l'article, tenta de demeurer impassible en lisant la référence à sa liaison "passionnée" avec Blair. Il sentit son coeur se serrer douloureusement. "Coureur de jupon".. a défault d'etre approprié, cela faisait toujours mieux pour son image que "toutou abandonné de Madame", non ?
Savéria se pencha avec curiosité sur l'écran.
Chuck referma l'objet d'un coup sec.

- C'est sur moi cette fois.. Franchement, je ne préfère pas que tu le lises.

Chuck s'effondra sur un des bancs de la boutique. Quelle rude, rude journée.
Le voyant si triste, Savéria posa une main consolante sur son épaule.

Blair Waldorf, rentrée chez elle, avait été incapable de trouver le sommeil, déchirée entre des sentiments contraires.
Au matin, elle hésitait entre partir pour l'Europe et faire comme si de rien n'était.
La première proposition était le moyen le plus sur de ne pas entendre parler de Bass pour un moment..
Mais en meme temps, cela ne ressemblait-il pas beaucoup trop à une fuite ? Chuck et Nate ne seraient pas dupe.
Elle finit donc par se résoudre à rester à Manahttan, aussi douloureux que cela puisse etre..

Pauvre B. , elle ne croyait pas si bien dire.. l'article de Gossip Girl eut l'effet d'une bombe atomique sur son esprit déjà chancelant..
Alors comme ça, de la femme fatale qu'elle jouait, elle était passée au role d'amante délaissée ? Et la pauvre Blair, la vraie, l'amoureuse exigeante, qui se débattait entre ces deux roles. Brrrr, ça devenait de plus en plus impossible cette histoire.

Quoi qu'elle fasse, elle perdait.
Si elle rendait la vie de cette inconnue impossible, elle gagnait sur Gossip Girl, mais perdait l'estime de Nate et ce que Chuck, quoique cela puisse etre, éprouvait à son égard.
Si elle partait en Europe, elle perdait sur les deux tableaux.
Alors quoi ?
Ne rien faire.. le pire pour Blair. La pire des solutions. Mais la seule. Se comporter en reine.. en attendant mieux.

Une idée vint à B. Peut etre que c'était faux ? Aussi faux que le reste de l'article ? Que Chuck était bien confortablement assis dans son canapé, à recoller les morceaux de son ptit coeur brisé ?
Elle s'en voulait d'espérer quoique ce soit de ce genre de CHUCK BASS..
et pourtant, elle fila vers DKNY, déguisée comme elle le pouvait.

Arrivée devant la vitrine du magasin, elle s'apprétait à jeter un regard furtif avant d'entrer, mais s'aperçut instantanément que ce n'était pas la peine, alors que son coeur se mettait à battre la chamade.
Chuck assit sur un banc, avec une fille à ses cotés. Meme pas moche en plus. Et.. oh la tricheuse, elle avait le meme trench qu'elle !
Blair retint ses envies meurtrières.
* Je ne BOUGE pas de Manhattan tant que cette fille est dans les pattes de MON Chuck. Mais dès qu'elle déguerpit.. je file en France. *

Vous connaissez le concept de la Guerre Froide ?

Manhattan rentre dans une nouvelle ère glaciaire, mes amis..

Spoiler:

- Mais dans ce cas-là, vous feriez mieux de ne pas lui fournir ses ragots. C'est idiot, de faire ça.

Saveria haussa un sourcil. Elle allait ajouter quelque chose, quand le portable de Chuck sonna. Voyant son visage se décomposer, elle ne put s'empêcher de vouloir regarder ce qui lui arrivait :

- C'est sur moi cette fois.. Franchement, je ne préfère pas que tu le lises.

- D'après ce que tu m'as dit, je finirais par le savoir, répliqua la jeune fille.

Puis, elle se garda quand même d'insister, et s'assit à côté de lui sur le banc. Elle posa une main maladroite sur son épaule, puis garda le silence quelque minutes.

- Ces gens sont ridicules, lâcha-t-elle.

Elle saisit le portable de Chuck, et regarda l'article.

- Oh. Je vois... J'ai parlé de ridicule ? Complètement crétin, oui.

Chuck se laissait faire comme un bébé.
Il ne remarqua même pas la main de Savéria sur son épaule.
Il ne réagit même pas lorsqu'elle lui prit son téléphone, se contentant de bredouiller un sincère "désolé.." lorsqu'elle eut lu l'article qui venait balayer comme un grand coup de vent les effets de leur conversation - ce chateau de cartes qu'il avait essayé de construire pour échapper à ses pensées.
Mais on n'échappe pas aussi facilement à Queen B., n'est-ce pas ?

Ces douloureuses constatations faites, Chuck relut l'article et constata que d'un point de vue purement manhattanien, il apparaissait comme le gagnant dans l'histoire. Il esquissa un demi-sourire. * Au moins, les apparences sont sauves. *

Blair Waldorf n'était pas le genre de fille qu'on peut oublier d'un claquement de doigts...
Mais après tout, cette Savéria avait quelque chose de... spécial. *Elle mérite bien une entrée fracassante dans le monde... Et Chuck Bass mérite bien que sa réputation soit préservée. The show must go on...*

Oui Chuck Bass était subitement redevenu rationnel, et commençait à penser en terme d'image, de bénéfice, de coûts d'opportunités..
Lorsqu'une inconnue entraperçue dans la rue l'arrêta net. Voila que Blair imprégnait tellement ses pensées qu'il la voyait partout !
Mais voyons quelle absurdité, que ferait Blair à une heure pareille devant un magasin qu'elle déteste, déguisée bizarrement avec un foulard et d'énormes lunettes ?
Une réplique conforme d'Audrey Hepburn dans Charade.. non mais soyons sérieux !


* Une vraie Audrey Hepburn.. Audrey Hep.. non ?! *

Chuck se rua à l'extérieur, courut après la femme qui s'éloignait à grands pas. Il était presque à sa hauteur.. lorsque le doute l'assaillit.
Même si c'était elle.. n'avait-elle clairement expliqué qu'elle ne voulait plus entendre parler de lui ? Oui mais si... Non c'était trop bête. Il devait se donner une dernière chance.

Il la retint par le bras :
- Mademoiselle Waldorf, vous êtes bien matinale !
La brunette se retourna vivement, effrayée. Elle n'était plus très jeune... et ce n'était certainement pas Blair Waldorf !
Confus, Chuck s'inclina et lui présenta ses plus plates excuses. Elle tourna les talons en haussant les épaules, se disant que NY était vraiment la ville du monde la plus peuplée de fous-furieux. Chuck resta planté trois minutes sur le trottoir. Là il touchait vraiment le fond...
Là c'était le bouquet... Il se donna une claque pour se forcer à se réveiller.. Sa situation lui parassait si pathétique qu'il se mit à rire douloureusement.

Il finit par faire demi-tour pour retourner vers DKNY. Cette frenchie devait désormais le prendre pour un dingue... Et au fond, ça lui était un peu égal tout bien réfléchi.

Il allait pousser la porte lorsqu'il entendit le bruit d'une personne que l'on heurte, puis un cri perçant mais très bref. Il se retourna, curieux.
Devant lui se tenait un livreur en train de se répandre en excuses, et Blair Waldorf sur qui il venait de renverser un café.
Bizarrement, Blair Waldorf ne se mit pas à vociférer, mais repoussa l'homme qui lui proposait de l'aide, et s'en alla en courant, montant dans le premier taxi disponible.

* Ne pas la suivre tout de suite, non, fais un effort ! Mais ooh... Blair Waldorf ! *

Chuck rentra dans DKNY et prit congé de Savéria. Quoiqu'il se passe avec Blair, il espérait sincèrement avoir l'occasion de faire plus ample connaissance avec cette jeune fille.

- Désolé mais je vais devoir te laisser... Voici mon numéro, appelle moi quand tu veux une visite guidée de Manhattan !

Blair s'éloignait à grands pas de DKNY lorsqu'elle vit avec effroi Chuck sortir du magasin en trombe.

Elle se fit toute petite sous son grand chapeau, mais constata vite que c'était inutile : Bass la frôla et ne la vit même pas, tant il était concentré sur une femme qui marchait à une trentaine de mètres d'eux.

B. était alors divisée entre deux envies opposées : une partie d'elle même savait qu'il aurait fallu profiter de ces secondes de répit pour battre en retraite... Mais la curiosité la taraudait, elle voulait rester pour voir... et cette partie d'elle même l'emporta.
Elle se faufila à l'angle d'un café pour regarder Chuck s'adresser à cette étrange femme.

Mais la conversation ne dura que quelques secondes, puis Chuck resta comme foudroyé, immobile sur le trottoir, au milieu des passants qui le bousculaient. Finalement il fit demi-tour et revint vers la boutique. Blair fit bien attention à détourner la tête lorsqu'il passa devant elle.. mais c'était inutile, il était visiblement absorbé par ses pensées.

Soulagée, B. sortit de sa cachette improvisée... heurtant de plein fouet un livreur qui passait, une tasse de café à la main.
Sous le choc, le beau chapeau rose de Miss Waldorf tomba à terre, libérant sa cascade de boucles brunes... et le café bouillant se répandit sur sa robe vert amande... la brûlant au passage ! Blair poussa un cri de douleur, puis se mit la main devant la bouche pour se forcer à se taire, se rappelant que Chuck était tout proche.
Elle ramassa le chapeau, et s'enfuit à toutes jambes.
* Mais non il ne PEUT PAS t'avoir vue. Pas de panique *